Les principaux défis du système de recyclage du plastique en Chine

La Chine, premier producteur mondial de PET, se heurte à d'importants obstacles pour mettre en place un écosystème de recyclage du plastique performant et à forte valeur ajoutée. Si, en théorie, tous les déchets plastiques sont recyclables, la réalité est tout autre : un ensemble complexe de défis limite la disponibilité, sur le marché intérieur, de matériaux recyclés de haute qualité, tels que les granulés de qualité alimentaire ou cosmétique. Cette situation contraste avec celle des pays développés, qui produisent avec succès des paillettes recyclées transparentes, pures et haut de gamme. Les principaux problèmes concernent l'ensemble de la chaîne, des ménages à l'industrie, en passant par les politiques publiques.

I. Niveau domestique : Mélange complexe, faible récupération des plastiques de faible valeur

Difficultés de tri : De nombreux plastiques sont recyclables, mais le tri efficace à la source représente un obstacle majeur. Les agents de collecte des déchets manquent souvent de directives claires, ce qui entraîne un mélange des flux de déchets. Seuls les articles de grande valeur et facilement identifiables, comme les bouteilles de boissons, sont systématiquement collectés et vendus. Une simple bouteille en PET contient plusieurs matériaux : le corps en PET, le bouchon en PP, les étiquettes (en PVC, PE ou PP), les adhésifs, les encres et les contaminants issus de son utilisation.

Faible valorisation des plastiques de faible valeur : Ces matériaux souffrent d’un faible taux de recyclage en raison de leur grande variété, qui nécessite une main-d’œuvre importante pour le tri. Les mélanges non triés se vendent à très bas prix. De plus, le stockage et le transport des différents types de plastique vers des centres de traitement spécifiques requièrent un espace considérable, ce qui est coûteux et souvent soumis à des restrictions réglementaires.

II. Collecte et traitement : chaîne fragmentée, marges réduites

Le parcours des déchets plastiques comprend cinq étapes : les ménages, les points de collecte locaux, les centres de consolidation, les usines de granulation et enfin les usines de fabrication. Chaque étape implique le tri, le nettoyage, le broyage et la granulation. Chaque acteur devant réaliser un profit, les marges sont réduites, ce qui se traduit par des prix de rachat très bas pour les ménages. Par exemple, en août-septembre 2025, alors que les granulés recyclés de haute qualité se vendaient environ 4,5 yuans/kg, les ménages ne recevaient qu’environ 2 yuans/kg pour les bouteilles triées, et les plastiques mélangés encore moins.

III. Niveau entreprise : Petite échelle, méthodes obsolètes

Opérations à petite échelle et technologiquement obsolètes : De nombreuses entreprises de granulation sont de petite taille et opèrent souvent sous forme d’ateliers dans des zones industrielles aux normes environnementales insuffisantes. L’investissement nécessaire dans un traitement adéquat des eaux usées pour le nettoyage des plastiques est souvent hors de leur portée, ce qui entraîne de la pollution.

Limites du recyclage mécanique traditionnel :

Cette méthode courante présente trois inconvénients majeurs qui entravent les applications haut de gamme :

1. Élimination incomplète des contaminants : les adhésifs, les résidus d'étiquettes, les encres et les huiles sont difficiles à éliminer complètement, ce qui entraîne une décoloration, une odeur et une réduction des performances du produit final.

2. Problèmes de mélange de couleurs : La fusion de bouteilles PET de couleurs différentes donne des matériaux gris ou bruns, impropres à l'emballage transparent.

3. Qualité dégradée : Chaque cycle de fusion brise les chaînes moléculaires du PET, réduisant sa résistance, sa viscosité et sa résistance à la chaleur.

VI. Niveau politique et systémique : Lacunes de mise en œuvre et manque d'incitations

1. Les plastiques de faible valeur négligés : Dans les systèmes de tri des déchets actuels, les plastiques de faible valeur sont souvent classés comme « autres déchets », ce qui diminue leur valeur perçue en termes de valorisation. L’absence de normes uniformes complique davantage le recyclage.

2. Secteur du recyclage sous-développé : L’industrie est fragmentée et composée de nombreuses petites entreprises familiales. Ces dernières sont souvent négligées dans la planification urbaine et manquent du soutien et des conseils nécessaires pour se moderniser et se développer.

3. Un système de collecte obsolète : La plupart des déchets plastiques post-consommation proviennent de sources mixtes comme les marchés humides et les ordures ménagères générales, ce qui donne lieu à des flux contaminés et multicolores difficiles à nettoyer selon des normes élevées.

4. Absence de réglementation contraignante : Contrairement à certaines régions développées où les marques sont tenues d’utiliser des matériaux recyclés, la Chine ne dispose pas d’une réglementation aussi stricte. Ce manque de réglementation freine la transition vers une conception axée sur le recyclage et la mise en place de filières de recyclage traçables et de haute qualité.

V. La voie à suivre : des solutions intégrées pour un avenir circulaire

Relever ces défis interdépendants exige une approche systémique. Sensibiliser le public au tri est essentiel pour garantir des matières premières plus propres. L'industrie a besoin de se consolider et de moderniser ses technologies pour améliorer son efficacité et la qualité de sa production. Des politiques incitatives, notamment la fixation d'objectifs de contenu recyclé, peuvent stimuler la demande de plastiques recyclés haut de gamme.

Kitech Machinery s'engage à contribuer à cette solution. Nous savons que le développement de l'industrie chinoise du recyclage du plastique exige non seulement une prise de conscience, mais aussi des technologies de pointe et des systèmes intégrés. En misant sur des solutions de traitement innovantes, Kitech Machinery vise à aider ses partenaires à surmonter les obstacles techniques à la production de matériaux recyclés plus propres et à plus forte valeur ajoutée, contribuant ainsi à une économie circulaire et durable pour le plastique.